20/08/07 - Dévoilement d’une plaque au camp du Struthof à la mémoire des homosexuels déportés


Montpellier le 20 août 2007


Dévoilement d’une plaque
au camp du Struthof
à la mémoire des homosexuels déportés


Ce lundi 20 août 2007, les services d’Alain MARLEIX, Secrétaire d'Etat à la Défense chargé des Anciens Combattants, ont indiqué qu’il était favorable à ce qu'une plaque commémorative soit dévoilée en 2008 à la mémoire des déportés pour homosexualité.

Le Mémorial de la Déportation Homosexuelle (MDH)*, à l’instar de l’ensemble du mouvement associatif LGBT, se réjouit de cette annonce. En effet le Mémorial de la Déportation Homosexuelle portait depuis plusieurs années cette revendication qui était le dernier vœu de notre regretté Pierre SEEL (décédé en novembre 2005).

Pierre SEEL avait témoigné de sa déportation dans un ouvrage autobiographique: en 1941, Pierre SEEL fut déporté (à 19 ans) pour homosexualité et interné au camp de Schirmeck où son ami fut dévoré par les chiens des SS.

A l’occasion d’une visite au camp de concentration du Struthof** (Bas-Rhin), Pierre SEEL avait émis le vœu que la plaque à la mémoire des homosexuels déportés soit apposée sur le Mur du Souvenir à côté des plaques rendant hommage aux différentes catégories de victimes, à la suite de celle dédiée aux Républicains Espagnols.

Après le discours du Premier Ministre Lionel JOSPIN (le 26 avril 2001) et celui du Président de la République Jacques CHIRAC (le 24 avril 2005), le dévoilement de cette plaque permettrait de marquer un nouveau pas dans la reconnaissance officielle de la déportation pour homosexualité depuis la France.

Hussein BOURGI
Président du MDH
06 89 81 36 90
www.deportation-homosexuelle.org





* Le Mémorial de la Déportation Homosexuelle est une association fondée en 1989. Il a pour but la défense de la mémoire des victimes de l’intolérance en matière d’orientation sexuelle et d’identité de genres, et particulièrement des homosexuels persécutés ou assassinés en Europe dans le cadre de la politique raciale nazie.

** Le camp du Struthof, érigé en 1941, fut le seul construit par les nazis sur le territoire français, l'Alsace étant à l'époque territoire annexé par l'Allemagne. Environ 52.000 personnes y furent déportées et près de 22.000 y périrent.