Présentation de l'association

Bienvenue sur le site de l'association "Mémorial de la Déportation Homosexuelle"
Notre association milite en faveur de la reconnaissance par l'Etat français de la déportation de personnes pour motif d'homosexualité à partir du territoire français durant la Seconde Guerre Mondiale.
L'association a publié une brochure biographique en mémoire de Magnus Hirschfeld, dont l'action militante pionnière au début du siècle fut la base de tout le mouvement homosexuel du XXème siècle. A la suite du décès de Jean Le Bitoux, président fondateur du MDH, nous avons publié un livre-témoignage des acteurs LGBT français allant des années 70 à aujourd'hui.

28/05/25 - débat avec le sénateur Hussein Bourgi à Lyon

conférence-débat

Régime de Vichy, ordre moral : les lois homophobes avant 1982


Témoignages :
Michel CHOMARAT
Condamné à 3 reprises pour homosexualité (1978-1979-1981) dans l'affaire du Manhattan, à Paris

 Hussein BOURGI
Sénateur de l’Hérault et auteur de la proposition de loi portant reconnaissance par la Nation et réparation des préjudices subis par les personnes condamnées pour homosexualité entre 1942 et 1982


Le 28 mai 2025 à 18h30
Espace Citoyen de la Mairie du 8ème12 av. Jean Mermoz, Lyon
T2 Mairie du 8e
 

 
 




 

 

 

 

Mémorial de la déportation homosexuelle

24/05/2025 - Magnus Hirschfeld - 70e anniversaire de sa mort - exposition et débat à la librairie Vigna à Nice

 


MAGNUS HIRSCHFELD EN EXIL, PARIS-NICE 1933-1935
 
OUVERTURE SAMEDI 24 MAI à partir de 18h à la librairie Vigna

Une exposition documentaire proposée et élaborée par l’association berlinoise Magnus-Hirschfeld-Gesellschaft

La Magnus-Hirschfeld-Gesellschaft, fondée en 1982 afin d’étudier et de préserver l’héritage scientifique et culturel de Magnus Hirschfeld, nous a proposé une exposition didactique présentant l’histoire et l’œuvre du sexologue, et plus particulièrement ses années d’exil à Paris et à Nice.

Un grand merci à la Magnus-Hirschfeld-Gesellschaft pour cette exposition qui rend hommage à une figure majeure de nos communautés, ainsi qu’à Ralf Dose et Hans Bergemann qui seront présents lors de l’inauguration samedi 24 Mai.



Photo 1 : 14 mai 1935, Magnus Hirschfeld, son petit-neveu et son secrétaire
devant le courrier reçu pour son anniversaire.



référence Facebook : 

17/05/25 - Inauguration du 1er Mémorial en France aux victimes LGBT de la déportation et des persécutions à travers l’histoire



La Ville de Paris propose Inauguration du premier Mémorial en France aux victimes LGBT de la déportation et des persécutions à travers l’histoire 

en présence Anne HIDALGO, Maire de Paris et de Laurence PATRICE, Adjointe à la Maire de Paris en charge de la mémoire et du monde combattant 



Cela s'inscrit dans le cadre des évènements organisés par la Ville de Paris à l’occasion de la journée de lutte contre LGBTQIA+phobies les 16 et 17 mai 2025 

Pour plus d’informations, vous pouvez contacter le cabinet de Jean-Luc ROMERO-MICHEL.



PROGRAMME COMPLET


Vendredi 16 mai 2025 
(à retrouver ici 

  • 15h00 Conférence internationale « Défendre les droits LGBTQIA+ en 2025 : comprendre et résister face aux régressions internationales »
    Hôtel de Ville, 75004 Paris 

  • 17h00 Cérémonie de remise du Prix international de Paris pour les droits LGBTQIA+ 2025
    Hôtel de Ville, 75004 Paris 

  • 19h00 Bal de l’Amour #3
    Place de la Bastille, 75004 Paris 
Samedi 17 mai 2025 
  • 11h30 Inauguration du premier Mémorial en France aux victimes LGBT de la déportation et des persécutions à travers l’histoire
    en présence Anne HIDALGO, Maire de Paris et de Laurence PATRICE, Adjointe à la Maire de Paris en charge de la mémoire et du monde combattant
    Jardin du Port de l’Arsenal, 75012 Paris 

  • 14h30 Commémoration en hommage à Bruno Lenoir et Jean Diot
    67 rue Montorgueil, 75002 Paris 



16/05/25 - pour la 1ère fois en France, un pavé de mémoire (Stolpersteine) en mémoire de personnes homosexuelles à Strasbourg



Une pose de pavés est prévu vendredi 16 mai à 14h00
en mémoire d'un couple homosexuel : Josef Martus et Eugène Eggermann, victimes du nazisme.

au 19, rue des Grandes Arcades à Strasbourg



Avec une prise de paroles d'associations dont Stolpersteine67 et LesOublié(e)s de la Mémoire

Les Stolpersteine (les « pierres sur lesquelles on trébuche » en allemand) sont une création de l'artiste berlinois Gunter Demnig. Ce sont des pavés de béton ou de métal de dix centimètres de côté enfoncés dans le sol, qui honorent la mémoire d'une victime du nazisme. 

Encastrées dans le trottoir devant le dernier domicile des victimes, plusieurs de 80 000 Stolpersteine ont ainsi été posées depuis 1990, principalement en Allemagne, mais aussi dans plus de 25 autres pays européens. En France, il en existe quelques centaines. 

En 2023, lesite Rue89 avait annoncé la pose de pavés à Strasbourg de deux victimes homosexuelles de répression du nazisme, grâce aux recherches de Frederic Stroh.

Ce dernier interviendra d'ailleurs dès le 7 mai à Saverne sur ce sujet lorsd'une conférence

L'initiative de la pose de Stolpersteine pour des homosexuels à Stuttgart, ville jumelée à Strasbourg, revient à Ralf Bogen https://der-liebe-wegen.org 

Ralf Bogen est également à l'origine de la publication de labiographie de Josef Martus (version française) sur le site Internet.







14/03/2025 - Magnus Hirschfeld - 70e anniversaire de sa mort - manifestation à l'Ambassade de France à Berlin

Célébration Magnus Hirschfeld

À l'occasion de la Journée nationale Magnus Hirschfeld, François DELATTRE, Ambassadeur de France en Allemagne, et Cansel KIZILTEPE, Sénateur du Travail, des Affaires sociales, de l'Égalité, de l'Intégration, de la Diversité et de la Lutte contre les Discriminations, célébrent « Magnus Hirschfeld » le mercredi 14 mai 2025, à 17h00, à l'Ambassade de France à Berlin.

Commémoration et hommage au médecin, sexologue et empiriste allemand Magnus Hirschfeld, homosexuel, socialiste, juif et cofondateur du premier mouvement homosexuel au monde. Magnus Hirschfeld est né le 14 mai 1868 à Kolberg et est décédé le jour de son anniversaire, le 14 mai 1935, en exil à Nice, en France.

Chaque année, le 14 mai, le Land de Berlin rend hommage à la vie et à l'œuvre de ce défenseur du mouvement d'émancipation queer. Cette année, à l'occasion du 90e anniversaire de sa mort, la Journée Magnus Hirschfeld, organisée à l'échelle du Land, mettra en lumière les compagnons et les lieux emblématiques de son Berlin queer. Dans le cadre de l'amitié franco-allemande, l'exil de Hirschfeld en France, à Paris et à Nice, sera également évoqué.

Avec la célébration de la Journée Magnus Hirschfeld, le Sénat de Berlin met en œuvre une mesure du Plan d'action LGBTIQ+ 2023 de Berlin, dans le cadre de l'initiative « Berlin est synonyme d'autodétermination et d'acceptation de la diversité de genre et de sexualité » (IGSV).




04/05/25 - Condamnations pour homosexualité : La proposition de loi de réhabilitation de retour à l'Assemblée le 6 mai

  Articles de BRUT ou  de Sud Ouest qui reprennent un article de L'Agence France Presse


Condamnations pour homosexualité: bientôt une réparation symbolique ou financière ?

Publié le 4 mai 2025

Députés et sénateurs parviendront-ils à s'accorder sur la réhabilitation des personnes condamnées pour homosexualité en France ? Une proposition de loi en ce sens sera examinée mardi en deuxième lecture au Sénat. L'indemnisation financière fait débat.


Que prévoit le texte ?

Il propose que la France reconnaisse sa politique de discrimination à l'encontre des personnes homosexuelles entre 1942 et 1982, basée sur deux articles du code pénal, l'un établissant un âge spécifique de consentement pour les relations homosexuelles et l'autre aggravant la répression de l'outrage public à la pudeur lorsqu'il est commis par deux personnes de même sexe.

Il prévoit également de créer une commission indépendante afin d'accorder aux personnes condamnées, une allocation de 10.000 euros, assortis de 150 euros par jour de privation de liberté.

En première lecture, les sénateurs avaient refusé d'accorder une réparation financière en raison de "difficultés juridiques", mais le principe a été rétabli ensuite par les députés.

A l'origine du texte, le sénateur socialiste Hussein Bourgi dénonce la "violence symbolique" de la part de ceux qui rejettent l'indemnisation: "pourquoi refuse-t-on à des personnes LGBT ce qu'on a accordé, à juste titre, à d'autres victimes de mauvais traitements ?", interroge-t-il. La France indemnise notamment les harkis, ces Français musulmans recrutés comme auxiliaires de l'armée française pendant la guerre d'Algérie (1954-1962), abandonnés à la fin du conflit.

La France se penche "très tard" sur le sujet de réparation des personnes homosexuelles, de nombreux pays ont déjà voté de telles lois qui s'accompagnent "d'actions concrètes", souligne Antoine Idier, sociologue et historien. L'Allemagne, par exemple, indemnise les victimes et finance des recherches et programmes culturels LGBT+.


Combien de personnes sont concernées ?

Le nombre de personnes éligibles à une réparation pourrait se situer entre 200, comme en Espagne, et 400, comme en Allemagne, avaient estimé les députés en mars 2024 lors des débats sur le texte. Le sénateur Hussein Bourgi a indiqué à l'AFP avoir été contacté par "à peine quelques personnes" concernées. 

Nombre d'entre elles sont très âgées. Elles ne sont pas en capacité ou ne souhaitent pas revenir sur un épisode douloureux de leur vie. Car à l'époque, une condamnation pour homosexualité pouvait ruiner la vie sociale et professionnelle. Surtout, la majorité des concernés sont déjà décédés. 

En France, environ 10.000 condamnations ont été prononcées en vertu de l'article qui établissait un âge de consentement spécifique, et environ 40.000 pour le motif d'outrage public à la pudeur homosexuel, selon Régis Schlagdenhauffen, maître de conférences à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Il mène des recherches pour "affiner ces estimations car certains territoires menaient des politiques particulières", la surveillance des personnes homosexuelles par la police y était forte et les "dénonciations" nombreuses, explique-t-il à l'AFP.

D'autres textes de loi ont également permis de réprimer l'homosexualité en France. 

Les personnes condamnées étaient principalement des hommes qui s'acquittaient d'amende ou de peine de prison. 


Qu'en pensent les associations ?

Les associations voient la proposition de loi d'un bon œil, bien que certaines émettent quelques bémols.

Pour Stéphane Corbin, coordinateur du centre LGBTI+ d'Angers, il s'agit d'une manière de "garder en mémoire" cette politique de discrimination et de montrer qu' "on ne souhaite pas que cela se reproduise".  

Terrence Khatchadourian, secrétaire général de STOP Homophobie, estime également qu'il s'agit d'un "moyen de montrer qu'on sait tirer les leçons" du passé, un "devoir envers les générations actuelles et futures". Il déplore toutefois un texte trop restrictif, qui "exclut de nombreuses personnes concernées": "toutes celles condamnées avant 1942 mais aussi celles harcelées par la police ou internées à l'hôpital". Le militant regrette également les tergiversations autour de la réparation financière: "on veut de vraies excuses, un travail de mémoire et des mesures concrètes pour réparer ce pan sombre de notre histoire". 

Francis Carrier, militant et fondateur de Grey Pride, association de senior LGBT+, approuve, lui, l'esprit de la proposition de loi mais souhaite voir les politiques s'emparer d'autres problématiques actuelles: "occupons-nous en priorité des maltraitances que l'on fait vivre à certains dans la société d'aujourd'hui", suggère-t-il.