Présentation de l'association

Bienvenue sur le site de l'association "Mémorial de la Déportation Homosexuelle"
Notre association milite en faveur de la reconnaissance par l'Etat français de la déportation de personnes pour motif d'homosexualité à partir du territoire français durant la Seconde Guerre Mondiale.
L'association a publié une brochure biographique en mémoire de Magnus Hirschfeld, dont l'action militante pionnière au début du siècle fut la base de tout le mouvement homosexuel du XXème siècle. A la suite du décès de Jean Le Bitoux, président fondateur du MDH, nous avons publié un livre-témoignage des acteurs LGBT français allant des années 70 à aujourd'hui.

27/01/2023 - Journée Internationale des victimes de l'Holocauste : le Parlement allemand consacrent la cérémonie solennelle aux homosexuels

 Pour reprendre le texte du journal Komitid :

Le Parlement allemand va mettre pour la première fois l'accent vendredi 27 janvier sur le sort des victimes des nazis persécutées en raison de leur identité de genre ou leur orientation sexuelle, à l'occasion de la journée internationale des victimes de l'Holocauste.

« Ce groupe est important pour moi parce qu’il souffre toujours d’hostilité et de discrimination », a déclaré la présidente du Bundestag, Bärbel Bas, à l’AFP.

Depuis le 27 janvier 1996, les députés organisent chaque année à la chambre basse du Parlement une cérémonie solennelle pour marquer l’anniversaire de la libération du camp de la mort d’Auschwitz-Birkenau.

Traditionnellement, elle est centrée sur la mémoire des six millions de Juifs exterminés par le régime d’Adolf Hitler.

Même si l’ancien chef de l’Etat Roman Herzog (1994-1999) avait déjà évoqué en 1996 le destin tragique des hommes et des femmes LGB sous le régime nazi, les militant·es en faveur des droits de la communauté LGBTI+ estiment que leur histoire a longtemps été marginalisée voire oubliée.

La cérémonie de vendredi, où leur persécution sera mise en exergue, constitue « un symbole important de reconnaissance » de « la souffrance et la dignité des victimes emprisonnées, torturées et assassinées », estime Henny Engels de l’association pour les droits des homosexuels et des lesbiennes.

Tout en rappelant que l’Holocauste visait en premier lieu les Juifs, le directeur du mémorial de Yad Vashem à Jérusalem, Dani Dayan, a salué cet élargissement du travail de mémoire entrepris par les députés allemands.

« L’Holocauste était une attaque contre l’humanité : contre les personnes LGBTQ, les Roms et les Sintis, les personnes souffrant de handicaps mentaux, mais en particulier contre les Juifs », a-t-il dit à l’AFP lors d’une récente visite à Berlin . « Nous respectons et honorons toutes les victimes », a-t-il ajouté.

Des acteurs ont lu vendredi l’histoire, parfois fragmentaire, de victimes, comme celle de Mary Pünjer, déclarée « asociale » et gazée par les nazis en 1942 à Ravensbrück.

Ou encore celle de Karl Gorath, survivant d’Auschwitz mais qui fut de nouveau condamné pour homosexualité après 1945, par le même juge que sous le nazisme.

« Cela a duré trop longtemps » avant que « la dignité » des homosexuels, lesbiennes et personnes transgenres « soit prise en compte », a regretté Klaus Schirdewahn, 75 ans, condamné lui en 1964 en raison de son orientation sexuelle. 

En Allemagne de l’Ouest, le paragraphe 175 du code pénal criminalisant l’homosexualité sera rétabli dans sa version d’avant le nazisme en 1969, avant d’être entièrement aboli en 1994. Dans l’ex-RDA, il restera en vigueur jusqu’à 1968.

La réhabilitation des condamnés de la période nazie sera ensuite votée en 2002, dans l’Allemagne réunifiée.

Mais il faudra attendre mars 2017 pour que le gouvernement réhabilite aussi les quelque 50 000 personnes poursuivies après 1945, et leur accordent des indemnisations.

A cette date, « beaucoup des victimes n’étaient plus en vie », a regretté la présidente du Bundestag.

Presse : 




04/08/2022 - 40 ème anniversaire de la dépénalisation définitive de l’homosexualité en France

Communiqué de presse :

Dépôt par le Sénateur PS de l’Hérault Hussein Bourgi d’une proposition de loi portant réparation des personnes condamnées pour homosexualité entre 1942 et 1982


Entre 1942 et 1982, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont été condamnés, suite à l’édiction par le Régime de Vichy d’une loi scélérate réprimant pénalement l’homosexualité.

40 ans après, la loi du 4 août 1982 a dépénalisé définitivement l’homosexualité en France. Le Sénateur Hussein Bourgi tient à saluer le travail réalisé alors par le Garde des Sceaux de l’époque, Robert Badinter.

Faisant écho à une tribune publiée dans têtu· le 15 juin dernier, à l’initiative de plusieurs associations de défense des droits LGBT, et signée notamment par Michel Chomarat, lui-même condamné pour homosexualité à l’occasion du procès dit du Manhattan en 1977, le Sénateur Hussein Bourgi a déposé une proposition portant réparation des personnes condamnées pour homosexualité entre le 6 août 1942 et le 4 août 1982.

La date choisie pour le dépôt de cette proposition de loi – le 6 août – est hautement symbolique, puisqu’elle correspond aux 80 ans de l’entrée en vigueur des dispositions vichystes venant réprimer l’homosexualité.

Cette proposition de loi a déjà été cosignée par plusieurs sénateurs et sénatrices dont :

  • le sénateur du Loiret Jean-Pierre Sueur, ancien Ministre et Questeur du Sénat
  • la sénatrice et le sénateur de Paris : Marie-Pierre de la Gontrie et Rémi Féraud
  • le sénateur de Moselle Jean-Marc Todeschini, ancien Ministre

Le Sénateur Hussein Bourgi forme désormais le vœu que cette initiative législative puisse faire consensus entre tous les groupes parlementaires, tant au Sénat qu’à l’Assemblée nationale, et qu’elle puisse faire l’objet d’une étude et adoption rapide par le Parlement.

Pour cela, le soutien du Gouvernement à cette initiative parlementaire sera utile et décisif. Le discours de politique générale de la Première Ministre Élisabeth Borne et les engagements pris à cette occasion dans la lutte contre les discriminations LGBT permettent d’espérer et de présager un accueil favorable de l’exécutif.

Le Sénateur Hussein Bourgi déclare :

« L’histoire de chaque pays est faite de parts de lumière dont il convient de tirer une légitime fierté et de parts d’ombre dont on gagne à reconnaître la véracité.

La grandeur d’un pays consiste donc à regarder son passé en prenant de la hauteur et du recul, pour le faire avec lucidité et objectivité.

Le temps est venu pour la France d’emprunter à son tour le chemin tracé par plusieurs de ses partenaires occidentaux.

En le faisant, nous rendrons justice aux dernières victimes encore en vie de cette législation scélérate ; ces personnes ont vécu une large part de leur existence avec le poids d’une condamnation dégradante et infamante. En leur accordant justice et réparation, c’est leur identité que nous respecterons et leur dignité que nous restaurerons ».


Contacts :
h.bourgi@senat.fr
06 89 81 36 90 

24/04/22 - 77e Journée Nationale du Souvenir des Victimes et Héros de la Déportation : La déportation pour motif d’homosexualité mentionnée pour la 1ère fois dans le message commun des associations de déportés

Communiqué de presse
Montpellier, le 22 Avril 2022

77e Journée Nationale du Souvenir des Victimes
et Héros de la Déportation : 

La déportation pour motif d’homosexualité
mentionnée pour la 1ère fois
dans le message commun des associations de déportés



    La Journée nationale du Souvenir des victimes de la déportation et des héros de la Résistance a lieu le dernier dimanche du mois d’avril.
 
    Cette année, en raison du 2nd tour de l’élection présidentielle cette 77e cérémonie commémorative a été avancée : elle a lieu dans certains départements le jeudi, le vendredi ou le samedi.
 
    Cette cérémonie est ponctuée par la lecture du message commun des associations de déportés.
 
    Depuis la création du Mémorial de la Déportation Homosexuelle en 1989, notre association a toujours milité et œuvré pour la reconnaissance pleine et entière de la déportation pour motif d’homosexualité.
 
    Pendant de trop nombreuses années, nous avons dû essuyer refus, hostilité, et hélas parfois même des propos révisionnistes ou négationnistes.
 
1999-2002 : la reconnaissance politique
    Sous l’impulsion de notre président fondateur le regretté Jean Le Bitoux et avec l’appui précieux du regretté Pierre Seel, premier déporté français pour motif d’homosexualité à avoir témoigné publiquement,
nous avons progressivement obtenu gain de cause sur le terrain politique avec la mention de la déportation pour motif d’homosexualité dans les discours officiels des Secrétaires d’Etat aux Anciens Combattants Jacques Floch et Jean-Pierre Masseret (gouvernement de Lionel Jospin), puis dans celui du Premier Ministre Lionel Jospin et dans celui du Président de la République Jacques Chirac.
 
1990-2021 : le statu quo
    En revanche dans le message commun des associations de déportés, il n’y a jamais eu mention des déportés pour motif d’homosexualité.
 
    Nous l’avons régulièrement regretté et demandé que les LGBT déportés soient mentionnés au même titre que leurs compagnons d’infortune déportés : les Juifs déportés pour raison religieuse , les Tziganes déportés pour raison ethnique, les résistants déportés pour motif politique notamment.
 
    Année après année, nous avons essuyé des fins de non-recevoir.
 
2022 : la reconnaissance par les grandes associations de déportés en France.
     Or cette année pour la première fois les associations ont accédé à cette demande fort ancienne, en mentionnant dans leur message la déportation liée à l’orientation sexuelle (ci-joint).
 
    Nous prenons acte avec satisfaction de cette avancée ; il s’agit d’une victoire symbolique et post-mortem pour tous les LGBT Français déportés en raison de leur orientation sexuelle.
 
    Nous pensons avec émotion à Pierre Seel, Jean Le Bitoux et toutes celles et tous ceux qui ont pris part à ce combat pour rétablir une vérité historique et inclure les Triangles Roses et Noires que portaient les LGBT dans la mémoire nationale en France.
 
    Avec l’exposition « Homosexuels et lesbiennes dans l’Europe nazie » (visible jusqu’au 22 mai 2022) dans les locaux du Mémorial de la Shoah à Paris, le message des associations de déportés pour la 77e Journée nationale du Souvenir des victimes de la déportation et des héros de la Résistance, sont des initiatives que nous saluons. Elles sont l’aboutissement d’un travail de fond que nous menons depuis tant et tant d’années !
 
    Nous remercions la FNDIRP (Fédération Nationale des Internés et Déportés, Résistants et Patriotes), la FMD (Fondation pour la Mémoire de la Déportation) , l’UNADIF (Union Nationale des Associations de Déportés, Internés, et Familles de Disparus – FNDIR).

    Avec ce geste, ces associations participent à l’apaisement des mémoires ; la FNDIRP, la FMD et l’UNADIF-FNDIR contribuent à ce que ces mémoires soient honorées dans leur diversité, dans la sérénité et dans l’unité. 
 

Hussein Bourgi,
Président du MDH
06 89 81 36 90

PS : Message:
https://www.rhone.gouv.fr/Actualites/Journee-nationale-du-Souvenir-des-Victimes-et-des-Heros-de-la-Deportation3

19/04/22 - Exposition et table-ronde sur la déportation des homosexuels à Marseille

 

Le Département des Bouches-du-Rhône et la Maison Départementale de Lutte contre les Discriminations
en partenariat avec l’association Mémoire des Sexualités (Marseille)
vous invitent :

à découvrir l’exposition « La déportation des homosexuels »
réalisée par le Mémorial de la Déportation Homosexuelle (Paris)
Du 19 avril au 03 mai 2022
Vernissage le mardi 19 avril 2022
en présence de Christian DE LEUSSE, Président de l’association Mémoire des Sexualités
et Isabelle SENTIS, historienne, co-fondatrice de Queer Code

 

et à participer à la table-ronde sur :
La déportation des homosexuels

L’état des connaissances, les commémorations et les projets de mémoire portés par les associations en France et en Europe.
en présence de Christian DE LEUSSE et Mathieu CHAIMBAUT,
membres du Mémorial de la Déportation Homosexuelle

Le jeudi 28 avril 2022

De 18h00 à 20h30


à la Maison Départementale de Lutte contre les Discriminations

67, avenue de Toulon
13006 Marseille

 


 

23/03/22 - Six associations de lutte contre l’homophobie déposent plainte contre Eric Zemmour pour contestation de crime contre l’humanité

Inter-LGBT, Stop Homophobie, ADHEOS ou Quazar accusent le polémiste d’extrême droite, candidat à la présidentielle, d’avoir « falsifié l’histoire pour justifier ses positions homophobes »

La plainte vise une phrase précise du polémiste dans son livre paru en septembre, La France n’a pas dit son dernier mot (Ed. Rubempré). Dans ce passage du livre, Eric Zemmour fait à ce moment-là état d’un désaccord avec l’ex-patron de l’UMP (ancêtre de LR), Jean-François Copé, qui avait exclu le parlementaire Christian Vanneste du parti « en raison de la polémique qu’il avait provoquée en affirmant que la déportation des homosexuels depuis la France était une légende ». Eric Zemmour ajoute : Christian Vanneste « a raison ».

Dans leur plainte, les associations représentées par Me Etienne Deshoulières affirment, au contraire, que « la déportation des homosexuels lors de la seconde guerre mondiale est une réalité historique établie », qui a été reconnue à plusieurs reprises par des dirigeants français, tels que l’ex-chef de l’Etat Jacques Chirac, en 2005, ou l’ex-premier ministre Lionel Jospin, en 2001.

Des ouvrages plus récents, basés notamment sur les archives françaises, parmi lesquels Les Homosexuel.le.s en France, du bûcher au camp de la mort (Ed. Tiresias-Michel Reynaud), écrit par l’historien Arnaud Boulligny, appuient leur plainte.

Eric Zemmour a déjà été jugé, et relaxé en première instance, pour « contestation de crime contre l’humanité » : il a soutenu que le maréchal Pétain avait « sauvé » les Juifs français. Le procès en appel s’est tenu en janvier et la décision sera rendue après la présidentielle des 10 et 24 avril.


Petit tour de presse : 

presse LGBT

presse généraliste


08/03/22 - inauguration d'une plaque à Paris en l'honneur des "inséparables", un couple de résistantes

A l'occasion de la Journée des Droits des Femmes,
la Mairie de Paris
inaugure une plaque en l'honneur du couple de résistantes déportées Suzanne Leclézio et Yvonne Ziegler qui aura lieu mardi 8 mars à 10H45 au 22 rue Marcadet, Paris 18eme.

SUZANNE LECLEZIO (1898-1987) ET YVONNE ZIEGLER (1902-1988)
LES INSÉPARABLES

 

L'association Queer Code nous rappelle le parcours de ces résistantes :

"En 1943, Suzanne et Yvonne s’engagent dans la Résistance. Elles sont sous-lieutenants. À l’été 1944, elles sont arrêtées par la Gestapo, torturées et déportées à Ravensbrück. Elles sont surnommées par leurs camarades « les inséparables ». Évadées des marches de la mort, elles sont rapatriées à Paris en mai 1945. À la retraite, elles vivent heureuses et entourées dans le Calvados."

A l’occasion des 75 ans de la Libération du camp de Ravensbrück en 2020, avec le collectif Queer Code, leurs parcours est représenté et transmis via une cartographie numérique, à découvrir : https://constellationsbrisees.net/portfolio/suzanne-leclezio-et-yvonne-ziegler/ 

L’exposition « Constellations brisées, Ravensbrück » a été initialement réalisée à l’occasion des 75 ans de la libération des camps de concentration. Queer Code y présente 5 parcours de lesbiennes allemandes et françaises via quatre cartographies numériques et une exposition multimédia. Elles ont été arrêtées et ont été déportées, l’une au camp de Möringen les autres au camp de Ravensbrück. Cette exposition a été soutenue par la LIG (Fondation de dotation lesbien) et Lestime. 

L’exposition sera présentée 

  • à l’Université de Montpellier 3 lors du Festival contre les discriminations du 28 mars au 9 avril 2022 
  • et à la Bibliothèque Marguerite Durand de la ville de Paris du 2 avril au 28 mai 2022.

 

03/10/21 - Des nouvelles des Pays Bas ou d'Allemagne

 14/07 Le monument aux lesbiennes est enfin reconnu !