12/11 - Bientôt une plaque à Paris pour honorer la mémoire de Jean Le Bitoux

Le 4 novembre, le Conseil de Paris du 11e a adopté un vœu, suivi le 12 novembre par le Conseil de Paris, pour honorer au 45 rue Sedaine la présence des bureaux historiques du journal Gai Pied, fondé par Jean Le Bitoux.


Depuis le Twitter de Patrick Bloche , adjoint à la mairie de Paris :


4 novembre : Le Conseil du 11ème arrondissement, à l'initiative de @FVauglin et  des groupes de la majorité, a adopté un voeu pour honorer la mémoire de Jean LE BITOUX (1948-2010), rue Sedaine où se trouvait le siège de #GaiPied qu'il avait co-fondé. Triste abstention des élus de droite...




Le texte du vœu du 4 novembre est : 

Vœu afin qu’une plaque en mémoire de Jean Le Bitoux soit apposée au 45 de la rue Sedaine 
Considérant que Jean Le Bitoux est décédé le 21 avril 2010, à l’âge de 61 ans ; 
Considérant que son nom restera à jamais inscrit dans l’histoire du mouvement homosexuel, dont il fut l’une des figures pendant près d’un demi-siècle ;
Considérant que Jean Le Bitoux commença à militer, au début des années 1970, à Nice, où il créa un groupe du Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire, avant de s’installer à Paris ; 
Considérant qu’à Paris, il participa, entre 1975 et 1978, au Groupe de Libération Homosexuelle, au titre duquel il se présenta aux élections législatives de mars 1978 sous la bannière « Différence homosexuelle » ; 
Considérant qu’au cours de ces élections et dans un contexte encore très répressif, il revendiqua, notamment, l’abrogation de l’article 331, alinéa 2, du Code pénal – disposition héritée du régime de Vichy – qui servait à pénaliser l’homosexualité ; 
Considérant, à titre informatif, que cet alinéa discriminant a été abrogé seulement en 1982, par une loi du 4 août votée uniquement par l’Assemblée nationale, sous l’impulsion de Gisèle Halimi et Robert Badinter ; 
Considérant qu’à l’issue de cette campagne législative, Jean Le Bitoux décida de créer un journal homosexuel – Gai Pied –, avant de rejoindre, en 1985, l’association AIDES, de participer à l’organisation de la Marche des fiertés, et de fonder, en 1989, l’association Mémorial de la déportation homosexuelle ; 
Considérant que, par son action, Jean Le Bitoux a été un militant de la visibilité, mais aussi de la mémoire homosexuelle ; 
Considérant, notamment, l’importance qu’a revêtue son journal, qui fut le premier journal homosexuel vendu en kiosque et, pendant des années, le seul moyen de se procurer des informations sur l’homosexualité en France et dans le monde ; 
Considérant que ce journal, dont le nom « Gai Pied » fut suggéré par Michel Foucault, a permis, pour reprendre les mots de Jean Le Bitoux, de donner « du courage, des références historiques et culturelles ainsi que les moyens de se rencontrer à ses lecteurs » ; 
Considérant que ce journal fut toujours hébergé dans le 11e arrondissement, d’abord chez Jean Le Bitoux, puis au 64 de la rue de la Folie Méricourt, avant d’investir le local du 45 de la rue Sedaine ; 
Sur proposition de François Vauglin, Maire du 11e arrondissement ;
Sur le rapport de Martine Debieuvre, Première adjointe au Maire chargée de la Culture, du Patrimoine, de la Mémoire ;
(…) 
Les élus du groupe socialiste du 11e arrondissement émettent le vœu qu’une plaque, en mémoire de Jean Le Bitoux, soit apposée au 45 de la rue Sedaine.