Le Mémorial de la Déportation Homosexuelle est une association qui a été créée en 1989. Il a pour but essentiel la défense de la mémoire des victimes de l'intolérance en matière d'orientation sexuelle et d'identité de genre, et particulièrement des homosexuels persécutés ou assassinés en Europe dans le cadre de la politique raciale nazie.
Le MDH entreprend partout en France des actions de mémoire auprès de la communauté lesbienne, gay, bi et trans mais aussi des autorités publiques, des scolaires… Depuis plusieurs années, il est ainsi associé, au niveau national, aux cérémonies de la Journée Nationale du Souvenir de la déportation en tant que représentante des personnes LGBT. Elle intervient auprès des Préfectures, des mairies et des anciens déportés pour maintenir vivant le souvenir des homosexuels déportés. De plus, le MDH organise des manifestations, discussions, projections, etc. sur le thème de la déportation homosexuelle et intervient à l'occasion de plusieurs marches de la Fierté LGBT (Gay Pride). Il encourage la recherche historique en partenariat avec l'Université et avec des associations ou historiens étrangers. Se rappeler du passé, c'est éviter que se reproduisent les mêmes horreurs. Les persécutions et déportations perpétrées par les nazis à l'encontre des homosexuels constituent la forme ultime de l'homophobie, voilà pourquoi le MDH combat aussi les discriminations d'aujourd'hui.
Le MDH travaille actuellement sur plusieurs dossiers. Il réclame notamment la pose d'une plaque au camp alsacien du Struthof pour rappeler la déportation homosexuelle et soutient le baptême de rues ou places au nom de Pierre Seel dans plusieurs villes de France.
Afin d'assurer au mieux la mémoire de la déportation homosexuelle, le MDH participe aux manifestations lors de la Journée nationale du souvenir de la déportation à Paris et dans de nombreuses villes de province. Il réclame la pleine reconnaissance de l'homosexualité comme motif de déportation et un égal traitement des déportés de la part des autorités publiques. Enfin le MDH encourage la diffusion de la mémoire grâce à des travaux de recherches scientifiques et la création d'une exposition.
Par son action continue depuis 20 ans, notre association a obtenu des autorités de la République une reconnaissance de cette déportation. Mais le chemin est encore long pour une reconnaissance pleine et entière parmi les associations concernées pare la déportation. Pierre Seel s’est battu inlassablement du début des années 80 jusqu’à sa mort en novembre 2005 pour la reconnaissance publique de cette déportation et pour que soit enfin reconnue sa propre déportation, et ce n’est qu’en 1994 que le statuts de déporté politique lui a été enfin reconnu.
Le MDH est attentif à ce que tous les publics, est en particulier les jeunes, soient conscient de cette marque discriminatoire qui a marqué les homosexuels, comme d’autres catégories de déportés. D’autant que cette discrimination spécifique aux homosexuels a perduré pendant de nombreuses années après la guerre dans les pays occidentaux. Au-delà des discours, au-delà des publications, le MDH est attentif à organiser des visites sur place, dans les camps de la déportation situés en France (Natzwiller, Shirmeck, Strutof) ou sur les territoires du Reich allemand. Pour s’interroger collectivement sur la déportation des homosexuels, et sur les autres déportations.
A nous, jeunes générations,
de maintenir leur mémoire vivante !
de maintenir leur mémoire vivante !